Aux origines de mon métier ?
Pourquoi la médiation familiale et la remise en lien ? Pourquoi cet intérêt pour renouer le dialogue là où le dialogue est mal en point, n’existe plus ou même n’existe pas ?
J’aime écouter les histoires de vie, les histoires de famille, ce sont pour moi des témoignages qui contribuent à me faire grandir, à me faire avancer sur mon chemin de vie.
Derrière cela, mon histoire familiale. Une histoire en partie nourrie sur plusieurs générations de conflits, d’incompréhensions, de non-dits. Des ruptures de liens entre un enfant et ses parents après une dispute familiale, entre des frères au moment de la succession d’un parent, entre des grands-parents et leurs petits-enfants, des divorces, … et d’autres encore.
Longtemps je me suis dit quel gâchis, quel dommage. Et c’est comme ça. Le passé familial est là avec son lot d’incompréhensions lorsque les personnes sont parties. Mais le futur familial n’est pas une fatalité et peut évoluer et permettre de clarifier. Avec ce que j’étais, encore adolescente puis jeune adulte, j’ai tenté à ma manière et parfois de façon bien maladroite de recréer du lien, entre un neveu et ses oncle et tante, entre deux frères, entre des cousins… Certaines remises en lien n’auront pu jamais avoir lieu. Et d’autres, avec le temps et de la confiance ont eu lieu, avec beaucoup d’émotions.
Communiquer, remettre en lien, renouer, reconnecter, pour écouter, dire, peut-être comprendre, peut-être faire connaissance, peut-être rester en lien, peut-être créer une relation, peut-être savoir tout simplement.
Mon parcours professionnel ?
J’ai fait des études de droit privé qui m’ont amené à devenir avocate en 2001. Pendant cette période, j’ai appris à résoudre des litiges juridiques en préservant les intérêts des clients. Très rapidement, je ne me suis pas sentie à l’aise dans cette posture professionnelle et j’ai quitté le barreau au bout de 2 ans. Par la suite, j’ai expérimenté d’autres métiers du droit et j’ai occupé différents postes de juristes en entreprise, en association, en cabinet d’expertise-comptable, dont les missions principales étaient de conseiller les clients et d’éviter les litiges.
C’est en 2012 que j’ai entamé une reconversion professionnelle. Accompagnée sur ce chemin par ma famille, mes proches ainsi que des professionnels, j’ai pris le temps d’observer, de comprendre, de clarifier mon parcours professionnel, pour finalement me prendre conscience que je travaillais dans un milieu professionnel qui s’occupait d’éviter ou de régler des litiges. Pour la première fois, j’ai perçu la différence fondamentale qui existe entre un litige et un conflit. Là où le litige fait appel à des règles de droit, le conflit est du ressort de l’émotionnel et de l’histoire de vie de chacun.
J’ai rencontré la médiation et la médiation familiale qui a particulièrement retenu mon attention. J’ai découvert l’existence du métier médiateur familial, tiers extérieur impartial qui accompagne les personnes traversant des difficultés relationnelles (tensions, conflits, ruptures) au sein de leur famille sur le chemin de la construction d’une nouvelle relation : s’écouter mutuellement, se parler, se comprendre, communiquer, être parfois en présence tout simplement. Tout cela avait enfin du sens et devenait évident par rapport à qui j’étais et à mon histoire familiale.
J’ai préparé le diplôme d’État de médiateur familial auprès du CNAM de Nantes. Après deux ans de formation, j’ai obtenu le DEMF en octobre 2016. J’ai occupé par la suite un poste de médiateur familial auprès de l’association Médiations 49 à Angers à partir de 2017 et pendant 5 ans. En parallèle j’ai monté mon cabinet sur Nantes en 2017 également. Ces expériences m’ont permis de me former pratiquement, de devenir le professionnel que je suis aujourd’hui.
Être médiateur familial DE ça s’entretient ! par des formations continues, de l’analyse de pratique, de la supervision, des lectures, du travail sur soi pour mieux se connaître, de la découverte ou de l’approfondissement de différents outils de développement personnel etc.
Mieux s’écouter, mieux se connaître soi-même pour être en mesure d’écouter et de comprendre les personnes que l’on aide, c’est essentiel pour moi. Au plaisir de vous rencontrer…